Brigitte
- Clichés Urbains
- 11 oct.
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Brigitte Chikitou-Zermati fait partie des tous premiers locataires des Orgues de Flandre. Elle est arrivée petite fille au 13 rue Lamaze (encore appelée rue Louis Finaud) en 1971. Sa mère et elle occupaient un appartement au premier étage de l'immeuble tout juste livré. Seuls quatre appartements étaient occupés dans l'immeuble de 16 étages quand elle a emménagé. De sa fenêtre, elle a vu les tours se construire et se rappelle encore la profondeur des fondations de la tour Prélude ! "Plus de 15 mètres je dirais"
Scolarisée à l'école (de filles !) du 41 rue Tanger, puis au collège et lycée Pailleron, elle a grandi dans le quartier, s'y est mariée, y a élevé sa fille, tout ça sans jamais quitter le "13 Lamaze". Tout au plus a-t-elle changé d'étage au cours des cinquante dernières années.
Nostalgique de l'époque des bancs publics sous les arbres, en bas de son immeuble, et des conversations entre voisins qu'ils abritaient, Brigitte a une anecdote à raconter à chaque coin de rue, salue tous les commerçants, et se rappelle ses copains de classe, tous locataires du quartier.
_ Tu vois le magasin de meubles ? (qui jouxte Emmaüs). Avant c'était une bijouterie, mais c'est toujours lui. Il a bien connu ma maman.
_ On allait acheter du poulet au Marché Riquet. Le boucher le tuait et le plumait devant nous. A Noël je me rappelle il nous donnait des poussins. Je les élevais sur mon balcon, et puis je finissais par les donner à des copines qui avaient des jardins. Pour les produits frais il y avait la coopérative de la rue de Tanger, à l'emplacement de l'actuel Centre Social. On y trouvait du lait frais, du beurre, des oeufs.
_ Quand j'étais au lycée le canal était un coupe gorge, les quais n'étaient pas du tout aménagés comme aujourd'hui. On n'y passait jamais. Je prenais le bus pour aller à Pailleron alors que ça aurait été beaucoup plus rapide de traverser à pieds par la passerelle mais on n'y pensait pas. Maintenant c'est super. Moi j'adore. Pendant longtemps l'amicale de locataires nous négociait même des tickets de cinéma à tarif très réduits pour le mk2.





















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